NOS VIES VALENT PLUS QUE LEURS PROFITS
Nous n'avons pas de modèle achevé de société à opposer à la barbarie capitaliste. Nous avons simplement quelques convictions ; celles que le droit à l'existence et à la dignité passent avant la propriété privée, que l'être humain et la nature passent avant la course aux profits, que le renversement du capitalisme n'est pas une utopie, mais une question de prise de conscience collective et de motivation.
Parce que révolutionnaires, nous voulons en finir avec le capitalisme. Parce que communistes, nous voulons une société réellement démocratique, où l'ensemble de la population décide collectivement des choix qui s'imposent à toutes et tous.
Nous refusons que le seul choix offert à la population soit celui de l'alternance entre une droite qui veut détruire tout ce que notre société a conservé de patrimoine collectif (Sécurité sociale, système de retraite, service public…) et criminaliser les résistances sociales, et une gauche qui refuse de s'opposer ne serait-ce qu'un tout petit peu au capitalisme.
Pendant cinq ans, de 1997 à 2002, le gouvernement de la "gauche plurielle" a multiplié les cadeaux au patronat. Il a plus privatisé que les gouvernements de droite qui l'avaient précédé. Sous la gauche plurielle, la misère n'a pas reculé, les sans-papiers, loin d'être tous régularisés, ont souvent été expulsés, les CRS ont été envoyés contre des grévistes, les salaires n'ont pas augmenté, à l'inverse des exonérations de cotisations patronales et des profits. Avec cette gauche, nous voulons nous opposer à la droite, au Medef et à l'extrême droite, mais nous ne pouvons élaborer un projet commun.
On nous reproche parfois d'avoir la tête dans les nuages. Il y a sans doute du vrai. Mais nous avons aussi les pieds bien sur terre.